Une critique sensible de Jacques Morin sur mon recueil Estaciones de los muertos-Stations des morts

  • Le Magnum
Les indispensables de Jacmo

Isabel Voisin : Estaciones de los muertos / Stations des morts (Unicité)

publié le 25 avril 2024 , par Jacmo dans Accueil> Repérage

Isabel Voisin rend hommage à sa mère. Elle l’a choisi en quatre temps, ou saisons, de l’hiver à l’automne. Et en deux langues parallèles comme le titre le montre, espagnol et français. Elle a adapté pour ce faire nombre de coplas (espagnol et gitan), armant sa poésie dans ce double territoire et langage.

Vivante enterrée je mange
la terre du cimetière
sur le sol oubliée

Très vite dans le recueil, elle tend à proportionner le rapport entre elle et la destinataire du livre

Moi / un peu morte parmi les vivants /
Toi / un peu vivante parmi les morts /

Suivi d’un poème inattendu dédié à Alain Malherbe (1957-2002)
La plupart du temps les poèmes sont écrits sur le mode du tutoiement, mais il arrive que dans l’inspiration des coplas et des fragments d’histoire, il s’ordonne autrement :

La petite morte
avait les yeux ouverts
un morceau de ciel
s’y était incrusté

On peut même par moment douter de qui il est question :

Tu as porté le deuil toute une année durant
petite fille de neuf ans
toute de noir vêtue

Petit à petit il y a une sorte d’accoutumance qui se fait dans l’accompagnement du deuil, la fréquentation du cimetière et le voisinage de la mort

Toutes ces couronnes de fleurs
sont peut-être trop lourdes à porter ?

et surtout ce terrible distique :

Entends les castagnettes
La Mort claque des dents

On comprend mieux ce travail sur soi-même, et cette atmosphère de légende fantastique et de fable macabre, jusqu’au titre lui-même lorsqu’elle écrit

j’ai juste tenté de survivre
au milieu des cadavres
tous ces fantômes que ta mort
a réveillés

Isabel Voisin a publié une demi-douzaine de fois dans le Choix de Décharge depuis 1999, c’est son premier recueil, présenté par Oliver Apert.

L’AUTRE SALON DU LIVRE AVEC LES EDITIONS UNICITÉ

Rendez-vous à L’autre Salon du Livre au stand D11 avec les éditions Unicité vendredi 12 avril à partir de 16h00 et samedi 13 de 14h00 à 15h30 pour la sortie de mon recueil Estaciones de los muertos-Stations des morts.

Nul doute également que je passerai voir la revue amie Xérographes dans laquelle je publie régulièrement au stand F4.

Lectures et musique à La Lucarne des Ecrivains Jeudi 28 mars à 19h30

À l’occasion de la sortie d‘Estaciones de los muertos / Stations des morts aux éditions Unicité, , je lirai quelques extraits du recueil en compagnie d’Anne-Bénédicte Henry à l’espagnol et de Philippe Botta à la musique, en présence également de deux autres auteurs des Editions Unicité, Jules Mazar et Marion Pescheux, et de l’éditeur François Mocaër, jeudi 28 mars à 19h30 à la librairie LA LUCARNE DES ECRIVAINS.

La Lucarne des Ecrivains, 115 rue de l’Ourcq Paris 75019, Métro Crimée

Estaciones de los muertos-Stations des morts

Vient de paraître aux éditions UNICITÉ, préface d’Olivier Apert

Estaciones de los muertos / Stations des morts est un ensemble de poèmes développé en quatre séquences ou « saisons ». Ils sont écrits dans un battement entre deux langues, une première version française faisant l’objet d’une réécriture en espagnol, la langue des grands-parents disparus, avant une nouvelle version en français. Il s’agit moins de traduction au sens strict que d’une écriture que l’on pourrait dire à double face.
Jean-Baptiste Para, Rédacteur en chef de la revue Europe

En tu casa mi corazón
se convierte en un largo alarido
prisionero de las paredes de mi cuerpo

Dans ta maison mon cœur
se mue en un long hurlement
prisonnier des parois de mon corps

Photographie Martial VerdierLes Ambassadeurs —028-JP

http://www.editions-unicite.fr/auteurs/VOISIN-Isabel/estaciones-de-los-muertos/index.php

Exposition de Jacques Abinun et très court métrage « Sous la peau de l’eau » les 24, 25 et 26 novembre

Jacques Abinun ouvrira son atelier pour une nouvelle exposition vendredi, samedi, dimanche 24, 25, 26 novembre, de 15h00 à 20h00, 14 passage de Flandre, dans le XIXe arrondissement, lors de laquelle il présentera également un très court métrage sur quelques-uns de mes textes extraits de Sous la peau de l’eau.

Salon d’Automne L’Autre Livre du 10 au 12 novembre

Les éditions du Carnet d’Or sortent leur nouvelle collection Quelque part « une collection à mi-chemin entre récit de voyage et carte imaginaire, pour découvrir et inventer de nouveaux mondes… », l’occasion pour moi de vous présenter L’Île…, STAND C 15

Je lirai également, dimanche 12 novembre, à 15h00, salle D, un court texte de mon cru Echanges thérapeutiques publié dans le numéro 25 de L’Intranquille, aux Edition Atelier de l’agneau, STAND C 20

Aux Xérographes, inspirez, expirez, révoltez-vous avec le numéro 20 de la revue Xero « DE L’AIR » où je publie quelques textes également, STAND A 03.

SALON DE LA REVUE 2023

Retrouvons-nous au Salon de la Revue autour de la revue L’Intranquille n°25, auquel j’ai contribué, pour l’inauguration (20h-22h) le vendredi 13  avec des lectures de Lambert CASTELLANI, Jean-François PUFF, Jean-Paul GOUREVITCH (60 ans de la mort de Jean Cocteau le 11 octobre), Antoine MOREAU, VALÉRY MEYNADIER, Jean-Luc LAVRILLE, Isabel VOISIN, Carol NAGGAR (une vidéo car elle habite NY), Julien BLAINE (SOUS RESERVE), et samedi 14 à 17h, dimanche 15 à 17h avec les auteur.e.s présent.e.s.

L’occasion également, le 13 à 20h30, d’écouter des écrivains du monde entier, salle Daniel Delort : une lecture proposée par la revue Europe qui a eu 100 ans cette année.

L’ART ET LA BANNIÈRE II : À LA FRONTIÈRE DU RÉEL

Dimanche 25 juin, de 16h à 18h00 à Montreuil, je participerai à la lecture-promenade-performance organisée par Elisabeth Morcellet

CAFÉ PETIT PUB TERRASSE LOUISETTE / TENTE, 37 BRD ROUGET DE LISLE, MONTREUIL, 93100, métro Mairie de Montreuil ou Croix de Chavaux, ligne 9

UNE BRIGADE D’INTERVENTION POÉTIQUE PERFORMATIVE SUR LE THÈME DE LA FRONTIÈRE : RENDEZ-VOUS AU PETIT PUB* VIA LE JARDIN PUBLIC VERS LE PARC
Un défilé en ville d’OAP (oeuvre d’art portable) avec des poèmes clamés, chuchotés, offerts !
Une promenade DADA POÉTIQUE, une installation chorégraphique au vert et à l’air, une rencontre de voix investie par une micro armée d’artistes auteurs * poètes* marcheurs* rêveurs* danseurs* performeurs* acteurs* du verbe et du chant doux lent court vif rythmé rimé joyeux ou dolent. Une action pacifique participative improvisant une chorale de textes mêlés entrecroisés et orchestrés par Elisabeth Morcellet alias Dona Elisamor, alias La Vague Rose, alias Croisadada, alias Dadadoudounet. Repli à 18h au café* pour un dernier exercice de libre communication confidentielle avec les auteur.e.s et artistes invité.e.s …

L'ART ET LA BANNIÈRE II : À LA FRONTIÈRE DU RÉEL

*Merci de prendre une consommation

INVITÉ.E.S POÈTES

Catherine Poulain, André E Royer, Sylvie Benoit, LWO , Jean-Yves Samacher, Fapeyla, Isabel Voisin, Paul Dalmas-Alfonsi, Elisabeth Morcellet, Céline de Saër, Jean-Paul Richalet, Xavier Frandon

Marché de la Poésie : De l’air et de L’aléatoire

Samedi 10 juin rendez-vous au Marché de la Poésie place Saint-Sulpice à 19h00 pour un apéro lecture : l’occasion de lire quelques-uns de mes textes parus dans le dernier numéro de la revue des Xéros sur le thème « De l’air »

Stand 615 retrouvez également « L’aléatoire » avec la revue L’Intranquille à laquelle j’ai participé et les éditions de L’Atelier de l’agneau.

Dimanche 26 mars rendez-vous au Petit Pub à 15h00

Rendez-vous : TENTE TERRASSE café du PETIT PUB , 37 BRD ROUGET DE LISLE, MONTREUIL, 93100

BRIGADE D’INTERVENTION POÉTIQUE PERFORMATIVE du Petit Pub

Une bataille dérangée DADA POÉTIQUE, une installation chorégraphique du point à la ligne de terre improvisée, une rencontre arrimée au vert et aux poèmes par une micro armée d’artistes auteurs * poètes* marcheurs* rêveurs* danseurs* performeurs* acteurs* du verbe et du chant doux lent court vif rythmé rimé joyeux ou dolent, dans la débâcle rangée d’une joute bucolique pacifique et participative. Une action qui ne manquera pas d’airs, par cette chorale improvisée aux voix mêlées entrecroisées orchestrées par Elisabeth Morcellet alias Dona Elisamor, alias La Vague Rose, alias Croisadada, alias Dadadoudounet.
Ce sera à Montreuil-sous-bois (93), métro Mairie de Montreuil ou Croix de Chavaux Ligne 9, de 15h à 17h. Repli de 17h à 18h pour un dernier exercice de libre poésie confidentielle avec les auteur.e.s et artistes invité.e.s désirant poursuivre…
Vous êtes tou.te.s bienvenu.e.s *
* Prière de prendre une consommation minimum : merci

Poètes invités

Carole Carcillo Mesrobian

Francis Coffinet

Catherine Poulain André E Royer Sylvie Benoit LWO Jean-Yves Samacher Anick Roschi Fap Eyla Isabel Voisin Paul Dalmas-Alfonsi Elisabeth Morcellet Et sous réserve : Sylvia Desbois Jean-Luc Lavrille Céline de Saer

https://www.printempsdespoetes.com/L-ART-ET-LA-BANNIERE-A-LA-FRONTIERE-DES-MOTS

Nuits de la lecture : Mille-feuille déconfiné

Le 21 janvier, je participerai à la « lecture chorale de nos journaux pandémiques » organisée par Natacha Guiller à la Trockette.

Affiche de Natacha Guiller

Les Nuits de la lecture

DATE : Samedi 21 janvier 2023 • 18h > 22h

LIEU : La Trockette Café-Atelier, 125  rue du Chemin vert, 75011

PUBLIC : Tout public

PRIX : Prix Libre

Petites dyslexies coutumières pour bazar éphémère

Ce livre s’adresse

à « l’arnaqueur de poésie »

— Et non pas « l’amateur » 

***

En un même mot confondues

ta plume et ta lame

— Si seulement…

***

Des  « Poètes de belle qualité » 

surgissent des « Poêles de belle qualité » 

— Je ne sais lesquels sont les plus pertinents…

***

L’écran soudain la traite de « Conne… »

mais ce n’était que le début de « Connexion »… 

— À moins que les deux ne se soient réunis pour l’occasion ?

***

 « La contre-lecture » s’immisce 

dans « La rencontre lecture »

— Contre-lecture comme contre-culture ? À inventer.

***

Il entend qu’elle « déshabille des montagnes »

alors qu’elle évoque « des habits de montagne »

— Peut-être l’impressionne-t-elle finalement ?

***

« Le Pire du mariage »

se révèle dans « L’Empire du mariage »

— Toujours pas prête !

***

Sur l’affiche, le « Passage de tétons »

se dévoile sous le  « Passage de témoins »

— Des tétons témoins ?

***

« Un morceau de lune tombé du ciel

mis ce jour aux enchères »

— Un jour arrivera hélas

où l’on vendra également le céleste

comme la terre et l’eau…

***

« Prolétaires prenez la parole »

l’emporte sur « Propriétaires prenez la parole »

— Étonnante, cette soudaine solidarité métropolitaine…

***

La « Tentative d’engagement »

avale la « Tentative d’enregistrement »

— Combien d’engagements ainsi engloutis ?

***

« Le Palais des Cons »

jaillit du « Palais des Congrès »

— Rien de vraiment surprenant.

***

La marque est « désossée »

et non pas « déposée »

— Ce qui nous allège considérablement…

***

Le cancer

remplace l’étincelle

— L’éteint plutôt ?

***

« L’extracteur de Vies »

se substitue à « L’extracteur de Vis »

— S’extraire de la vie en dévissant ???

***

« Saint-Sulpice » ?

­— « Saint-Supplice » plutôt !

***

« Deuil » ou « Devil » ?

— Ton œil s’égare sur tes démons.

***

« La voix des morts »

se glisse sous « La voix des mots »

— Ou ne font qu’une peut-être ?

***

Un « carnet radioactif « 

se lit dans le « carnet rétroactif »

Ma plume serait une lame

et mon carnet radioactif vous irradierait 

— Un bref aperçu du bonheur en somme.

***

Dans le « bazar chic »

Découvre donc le « Balzac chic » !!!

***

Moralité

Si la montagne éternue

Tu pars en poussière

Isabel Voisin en exposition avec les Xérographes, au Poulpe

Rail’s bazar

Publication à retrouver dans le numéro 19 de la revue Xéro ici

RAIL’BAZAR 2 — Sens dessus-dessous — extrait de Rail's bazars, Xero n°19 

Nous roulons
sur les voies ferrées du métro
Sous les voies du métro d’autres voies 
ferrées du train celles-là
des voies ferrées sous les voies ferrées
tissage de métal maillage de rails j’arrive
à STALINGRAD 
des verrières
moins élégantes que celles de La Chapelle 
peu de vue 
sur l’extérieur 
à moins de porter plus haut le regard
Le pont 
le pont aérien tourne 
tourne abandonnant au loin 
le chemin de fer
JAURES
vitres opaques des verrières 
d’où ne transparaît rien
mais au plafond un lierre faux
se croit vivant

Sous le tunnel 
nous replongeons

 
Isabel Voisin

Vendredi 10 juin Place Saint-Sulpice

Café de la Mairie, 8, Place Saint-Sulpice, 75006

de 17h00 à 20h00, au premier étage

Je lirai des traductions de Jeanne Marie et quelques-unes de mes Petites bonnes femmes / Totems en bonne compagnie, partage organisé par Jeanne Marie, avec des lectures de

Maram Al-Masri, Anna Akhmatova, Eavan Boland, Christine Busta, Lénaïg Cariou, Rosa Chacel, Ernestina de Champourcin, Jane Clarke, Carmen Conde, Céline De-Saër, Grace Fahey, Frédérique Kerbellec, Concha Méndez, Elisabeth Morcellet, Gabriela Mistral, Catherine Phil MacCarthy, Mary O’Malley, Nicole Laurent-Catrice, Cole Swensen, Josefina de la Torre, Isabel Voisin, Ouled Ahmed, Rafael Alberti, Vicente Aleixandre, Eric Auvray, Charles Baudelaire, Constantin Cavafis, Dmytro Chystiak, Paul Dalmas-Alfonsi, Ronan Dempsey,  Jocelyn Dupré, Ilia Galàn, Jaume Galmes, Federico Garcia Lorca, Aymen Hacen, Seamus Heaney, James Joyce, Derek Mahon, Michael D. Higgins, Jack Hirschman, Thibault Marthouret, Jan Mysjkin, Charles Péguy, Emilio Prados, Yannis Ritsos, Joël Vincent, William Butler Yeats.   Et Béatrice Dominguez, harpe, Aruna Lapassatet, guitare ; Philippe Botta, flûte, saxophone.

La parole sera aussi donnée aux éditeurs 

Françoise Favretto, revue L’Intranquille 22 Atelier de l’Agneau ; Francis Combes, poète Le Merle Moqueur & World Poetry Movement ; Gilbert Trompas et Yves Avril, Paradigme, collection bilingue Passerelles en Poésie ; Philippe Tancelin, poète  L’Harmattan, collection Poètes des Cinq Continents.

Jeanne Marie traductrice, Association Esperanza 32 avenue Corentin Cariou Box 30 Paris 75019

Lectures au féminin

JEUDI 17 MARS, BISTRO MARGUERITE, 1 PLACE DE L’HÔTEL DE VILLE, DE 16H00 À 19H00

Invitation au voyage autour de Jeanne Marie.

Pour l’occasion je lirai quelques-unes des poétesses de la Génération de 27 traduites par Jeanne Marie dans son anthologie Los caminos del alma, parue aux éditions Paradigme, parmi lesquelles Concha Méndez, Rosa Chacel, Ernestina de Champourcín, Josefina de la Torre.

Je ferai également entendre la voix d’Ingeborg Bachmann, aux deux extrémités de son existence, de sa confrontation avec la guerre aux interrogations sur l’écriture en passant par la revendication de son idendité « Ich. », extraits de l’ouvrage Toute personne qui tombe à des ailes, paru aux Editions Poésie Gallimard, traduction de Françoise Rétif.

Enfin quelques-uns de mes Totems féminins, travail en cours, portraits de femmes, dont certains sont parus dans les revues de poésie La Passe et Le Festival Permanent des Mots.

Los caminos del alma

Vendredi 04 juin, dans le cadre du Festival Quartier du Livre du 5e, à l’initiative des éditions de l’Atelier de l’agneau, Je lirai à 19h30 avec Paul Dalmas-Alfonsi, des extraits de l’anthologie bilingue de Jeanne Marie (conception et traduction) parue aux éditions Paradigme : Los caminos del alma, memoria viva de los poetas del 27 / Les chemins de l’âme, mémoire vive des poètes de la génération de 27.

Au programme, Federico García Lorca, Ernestina de Champourcín, Rosa Chacel, Manuel Altolaguirre, Concha Méndez, Rafael Alberti, d’autres encore.

Rendez-vous face à la librairie Tram, 47 rue de la Montagne Sainte-Geneviève, ou s’il pleut, à la librairie de l’autre LIVRE, 13 rue de l’École Polytechnique, 75005.

Haïkus confinés pour esprit amolli

Là Minos siège terrible et grondant, dessin de Gustave Doré, gravure sur bois de Gaston Monvoisin, 1861 pour La Divine Comédie de Dante.

Pétrification

dehors soleil et oiseaux

ici / noir total /

09/05/2021

***

Un jour trépassé

les mots ne sont plus que neige

fondue de fatigue

10/05/2021

***

Bord de l’implosion

l’étau se resserre à cœur

froideur de la mort

11/05/2021

***

L’encre te recouvre

son ombre t’ensevelit

silence nocturne

12/05/2021

***

Nos esprits se cachent

au fond des maisons-tombeaux

parfumées de myrte

13/05/2021

***

Haïku du soir

je te cherche doucement

pluie fine en sourdine

14/05/2021

***

Ici il n’y a

pas de mot pas un seul souffle

pas / de vibration /

15/05/2021

***

Neuf jours écoulés

enfuis en perles de grêle

nulle orfèvrerie

24/05/2021

***

Quand tout finira

resterons-nous peau à peau

sous l’ombre étendus ?

25/05/2021

***

Isabel Voisin

Éternels FMR jours de confinement

Le dernier L’Humanité DIMANCHE , paru ce jeudi 28 janvier 2021, consacre quatre pages aux « Éternels FMR », manifestation annuelle consacrée aux petits éditeurs indépendants à la Halle Saint-Pierre dans le 18e arrondissement de Paris. Un paragraphe est consacré à notre ouvrage collectif, regroupant auteurs et plasticiens du 18e arrondissement, Jours de confinement aux éditions Xérographes. L’ensemble de l’article a été rédigé par Brigitte Jamois et les photographies (bien plus nettes et agréables sur le journal lui-même) sont de Marion Esquerré.

QUELQUES AUTEURS DE JOURS DE CONFINEMENT VENUS EN RENCONTRES ET DÉDICACES.

L’intégralité de l’article est à retrouver dans L’Humanité Dimanche n°742 paru jeudi 28 janvier 2021 et l’on peut se procurer l’ouvrage Jours de confinement sur le site de l’éditeur ICI

Et après ?

L’humanité ne deviendra pas cet animal sans entraves qui traversait nos rues citadines : l’illusion s’est dissoute en quelques mois à peine. Au sortir des prisons — dorées pour les uns, macabres pour les autres —, le tableau du futur déjà se dessine sur fond de peurs polychromes : éducation de masse, disparition de la culture, médecine en apnée, vieux et handicapés mis au rebut, nécessiteux sans-abri, laborieux entassés résignés, migrants enfermés maltraités expulsés,

— Voilà, on y est —.

IVoisin, Jours de confinement, extrait, éditions Xérographes

Jours de confinement

En vente à la librairie de La Halle St Pierre ou sur le site de l’éditeur Xérographes

Retrouvez Jours de confinement, livre collectif d’auteurs et artistes orchestré par les éditions des Xérographes, aux éternels FMR, librairie de la Halle Saint Pierre, du 03 décembre 2020 au 03 janvier 2021, avec Calixte Bernard, BISHI, Pascale Blaizot, Lotfi Boukhobza, Inès Breton, Do Caillibooter, Pierre Corcos, Florent Courtaigne, Philippe d’Artois, Moustapha Dahleb, Marina Damestoy, Pascale Desmazières, Brigitte Jamois, Gabrielle Keng Peralta, Julia Keiko, Paul Konstantin, Alix Lerman Enriquez, Natacha Lin, Ana Mejia Eslava, Marie Montarnal, Jean Nespo, Grégoire Pellequer, Bernadette Skrzypczak, SNG/Natacha Guiller, Michel Nechatowicz, Shein B, Thibaut Thiolliet, Laurence Verrand, Isabel Voisin, Dimitri Zegboro.

DÉDICACE DE JOURS DE CONFINEMENT PAR LES AUTEURS

JEUDI 10 DÉCEMBRE À PARTIR DE 16H00.

SOIXANTE-DIX ÉDITEURS INDÉPENDANTS ET ALTERNATIFS, FURIEUX ET DÉCALÉS, IRRÉVÉRENCIEUX ET POÉTIQUES.

HALLE SAINT-PIERRE

2, RUE RONSARD

75018 PARIS

Métro Abbesses ou Anvers

La Halle est ouverte de 11h00 à 18h00 du lundi au vendredi, de 11h00 à 19h00 le samedi et de 12h00 à 18h00 le dimanche. Fermeture à 16h00 les 24 et 31 décembre.

FENÊTRE SUR COUR III

Après l’incendie au quatrième étage, une fenêtre palière au double vitrage du 6e explosée : le feu ? les pompiers ? un habitant ? La cour jonchée de débris de verre, nous balayons activement pour évacuer l’angoisse de confinés qui auraient pu, sans l’intervention des secours, au mieux se retrouver à la rue, au pire, pour ceux bloqués dans l’immeuble, être asphyxiés, brûlés vifs. Nous balayons nous balayons nous balayons. Nous balayons notre peur, nous étonnant de la multitude de débris minuscules, commentant abondamment par des « il y en a encore » et des « c’est sans fin » .

Oui, encore, c’est bien cela, nous sommes encore là, nous ne sommes pas partis en morceaux, tels ces bris de verre dont le stock paraît inépuisable, dont il nous semble que nous ne parviendrons jamais à bout, sans compter les tous petits éclats qui se sont glissés-cachés sournoisement dans les pots de fleurs, attendant leur heure. Mais nous sommes vivants, sans doute n’en revenons-nous pas nous-mêmes, stupéfaits devant la rapidité vertigineuse du déplacement de la fumée noire de fenêtre en fenêtre sur la rue, quelques instants auparavant, et des innombrables morceaux de verre que l’explosion d’une seule fenêtre a produits.

Cécile, au rez-de-chaussée, ne pourra plus prendre de bains de soleil pour l’instant, et la chasse aux œufs prévue demain dans la cour par les parents de l’immeuble pour leurs enfants n’aura pas lieu.

Isabel Voisin, le 11 avril 2020

Ventana en el patio II/Fenêtre sur cour II

La apertura de la ventana me envuelve

en un silencio total

penetrando un cielo nuboso la luz

se refleja en algunas fachadas

L’ouverture de la fenêtre m’enveloppe

dans un silence total

pénétrant un ciel nuageux la lumière

se réfléchit sur certaines façades

 

Si no fuera por el frescor del aire podríamos

pensar que es la hora de la siesta

—un instante de felicidad—

en España

Si ce n’était la fraicheur de l’air l’on pourrait

se croire à l’heure de la sieste

— un instant de bonheur —

en Espagne

 

Isabel Voisin, Paris, le 25/03/2020

Fenêtre sur cour

J’écoute

— là maintenant —

le pépiement d’un oiseau

— ce bout de nature arraché à la pandémie m’apaise —

J’espère les beaux jours

— vivre —

fenêtres ouvertes contempler

de nouveau le ciel scruter

les battements d’aile

 

¿Qui sait?

Quand nous ressortirons

oiseaux et papillons d’autres bêtes encore

se seront démultipliés déployés dans Paris

rendue

par les humains

à la nature sauvage

 

Isabel Voisin, Paris, le 16/03/2020

Stations des morts Revue Europe

Primavera / Printemps, extraits d‘Estaciones de los muertos / Stations des morts, paraît dans le dernier numéro de la revue Europe : une suite de 14 de mes poèmes encadrée de deux coplas du patrimoine flamenco, l’ensemble en version française. Merci à Jean-Baptiste Para pour son extrême attention.

EXTRAITS ICI

20,00 TTCAjouter au panier

revue Europe

97e année — n° 1087-1088 – novembre/décembre 2019

JOSEPH ROTH 

Né en 1894 à Brody, petite ville de Galicie alors proche de la frontière russe, Joseph Roth vécut la Première Guerre mondiale et la chute de l’Empire austro-hongrois comme une expérience dévastatrice. Il fit ses débuts comme journaliste à Vienne et à Berlin et s’imposa par son talent d’observateur lucide et précis. Dans son œuvre de romancier, dont La Marche de Radetzky (1932) et La Crypte des capucins (1938) constituent deux sommets, il porte un regard aigu sur la Mitteleuropa et ses vestiges. En 1933, lorsque Hitler accéda à la Chancellerie du Reich, le diagnostic de Roth fut immédiat : « C’est l’Enfer qui prend le pouvoir », écrivit-il à Stefan Zweig. Ses livres furent brûlés et l’écrivain prit le chemin de l’exil. Réfugié à Paris où il trouva abri dans les hôtels et les cafés, il mourut à l’hôpital Necker le 27 mai 1939. Il n’avait que 45 ans mais était déjà physiquement et moralement détruit par la tristesse et par l’alcool. Le grand art du récit dont il fit preuve, la finesse et la clairvoyance de son regard, l’empathie qu’il éprouvait pour les êtres, aussi humbles et modestes fussent-ils, son courage civique et son esprit de résistance qui le portèrent à s’élever contre l’antisémitisme et le nationalisme obtus, son combat de tous les instants contre le nazisme, voilà quelques-uns des traits fondamentaux qui font que Joseph Roth demeure un écrivain qu’on ne saurait aborder avec indifférence et qui parle aujourd’hui encore à notre sensibilité.

ADALBERT STIFTER

Thomas Mann n’hésitait pas à reconnaître en Adalbert Stifter (1805-1868) « l’un des narrateurs les plus étranges, les plus énigmatiques, les plus secrètement audacieux et les plus fascinants de la littérature mondiale ». Admiré par Nietzsche, Kafka, Robert Walser ou encore Michel Foucault — mais détesté par Thomas Bernhard —, Stifter ne fut pas seulement un incomparable chantre de la nature. En tissant un dense réseau de connexions entre la réalité subjectivement limitée des personnages et l’univers des possibles qui s’ouvre au-delà de leurs paroles, ses nouvelles et ses romans aspirent à la fois à se poser comme forme accomplie et à rendre compte de l’insaisissable fluidité de la vie.

 JOSEPH ROTH
Stéphane Pesnel, Claudio Magris, Pierre Morhange, Johann Georg Lughofer, Karl Zieger, Aurélie Le Née, Joseph Roth, Alexis Tautou, Jacques Lajarrige, Arturo Larcati, Jacques Le Rider, Christopher Brennan, Victoria Lunzer-Talos, Verena Lenzen, Paola Paumgardhen, Laurent Cassagnau, Herta Luise Ott.

ADALBERT STIFTER
Saverio Vertone, Riccardo Morello, Erika Tunner, Jacques Le Rider, Michael Donhauser, Laurent Cassagnau.

CAHIER DE CRÉATION
Vladimir Sorokine, François Souvay, Ralph Schock, Joaquín O. Giannuzzi, Isabel Voisin.

Extrait du site de la revue Europe.

De Tu Propia Voluntad EN VIVO


Una grabación de la seguiriya De tu propia voluntad, del concierto en La Pomme en Colimaçon, París 13/12/19, con Cécile Evrot (cante), Philippe Botta (ney turco), El Kinki (máquinas).
De tu propia voluntad, a seguiriya recorded live at La Pomme en Colimaçon, Paris 12/13/19 by Cécile Evrot (cante), Philippe Botta (turkish ney), El Kinki (machines)

Zehra Dogan

Journaliste, auteur et artiste kurde, Zehra Dogan, libérée le 24 février dernier des geôles turques, expose jusqu’au 23 novembre à la Galerie des femmes, 35 rue Jacob, 75006. Des peintures à la fois tragiques et éclairées, où le sang et l’or se côtoient. Zehra dogan nous fait ainsi saisir par son geste graphique l’immense espoir qui traverse ces êtres en lutte malgré les souffrances toujours renouvelées assénées par un pouvoir aveugle et tyrannique : une magnifique leçon de vie. IV

ŒUVRES ÉVADÉES DE ZEHRA DOGAN : présentation reprise sur le site de l’Espace des femmes

Zehra Doğan, artiste, autrice, journaliste kurde, a été incarcérée à deux reprises en Turquie, entre juillet 2016 et février 2019, sous l’accusation de terrorisme, comme plus de 150 journalistes après le coup d’Etat de juillet. Elle réside aujourd’hui à Londres. Le Pen Club international, ainsi que de grands artistes, le peintre dissident chinois Ai Weiwei, l’artiste de rue américain Banksy l’ont soutenue.
Durant ces 600 jours de détention et la période intermédiaire de contrôle judiciaire, elle n’a cessé de travailler et de créer, en proximité avec les autres femmes emprisonnées . L’exposition Œuvres évadées rassemble une importante sélection des œuvres ainsi produites.

L’EXPOSITION
“La période clandestine” comprend des œuvres réalisées en 2017 à Istanbul, où Zehra s’était réfugiée en attente de décision de la Cour d’appel. Dessins, peintures, décrivent les exactions dont Zehra fut témoin en 2015, comme journaliste, lors des couvre-feux déclarés dans les villes kurdes, dans l’Est de la Turquie.
“La période d’emprisonnement” donne à voir des œuvres réalisées alors qu’aucun matériel artistique ne lui était autorisé. Zehra s’exprime par tous moyens. Elle obtient des pigments en utilisant des produits alimentaires, des moisissures, déjections d’oiseaux, ou encore le sang menstruel. De ses pinceaux de plumes, de cheveux de ses co-détenues, elle crée sur tous supports disponibles. Emballages, papier cigarette, dos de lettres, draps, taies, vieux vêtements. Elle poursuit son expression écrite et dessinée, pour que ses pensées, celles de ses amies, puissent “s’évader comme des branches de lierres, venir jusqu’à nous à l’extérieur, et y faire éclore de belles fleurs”.

« Découvrir l’œuvre de Zehra est une conversation, une prise de conscience. Elle nous donne en toute simplicité une leçon de résistance, souligne Naz Öke, son amie, journaliste turque vivant en France. Zehra se nourrit de sa culture kurde, des luttes des femmes. De sa plume, ses pinceaux, coule un propos universel, collectif et féministe, plongeant ses racines dans l’Histoire et archivant le présent. La femme est omniprésente dans l’œuvre, qu’elle soit textuelle ou visuelle. »

LE LIVRE
Durant cette période, Zehra Doğan a écrit de nombreuses lettres à son amie. Celles-ci sont publiées dans le livre Nous aurons aussi de beaux jours (des femmes-Antoinette Fouque, traduction de Naz Öke et Daniel Fleury), en librairie le 31 octobre 2019.
Zehra Doğan est aussi l’autrice de Les yeux grands ouverts (éditions Fage, 2017).

Zehra Doğan

Plus d’informations sur Zehra Doğan
Vous pouvez visiter son site
Lire le dossier spécial Zehra Doğan dans le web magazine Kedistan
et l’article Zehra Doğan et le sang répandu des Kurdes dans le même magazine
La suivre sur Facebook en français, anglais, turc : @freezehradogan
et sur Twitter en turc :   @zehradoganjinha
Voir la vidéo de Zehra en train de réaliser une peinture murale en solidarité avec le Rojava

N’oublions pas Ashraf Fayad

qui de sa prison nous écrit, sculpte la sinistre réalité de ses mots, tente de survivre.

Je vis des moments difficiles, Ashraf Fayad, traduction d’Abdellatif Laâbi, Maison de la poésie Rhône-Alpes, Collection Zeste, à commander ici

Présentation de l’auteur et de l’œuvre sur le site de la revue Les Hommes sans Épaules.

29e Salon de la Revue

SAMEDI 12 OCTOBRE 2019, DE 10H00 À 20H00, DIMANCHE 13 OCTOBRE DE 10H00 À 19H30, HALLE DES BLANCS-MANTEAUX, 48, RUE VIEILLE DU TEMPLE, 75004 PARIS.

DES DÉBATS ce Samedi 12 octobreprogramme-19-COUV-683x1024

Salle Jean Starobinski, 14h00 : L’Espagne, histoire et mémoire, à l’initiative de la revue Aden, avec les revues Europe, Exils et migrations ibériques au XXe et XXIe siècles, Matériaux pour l’histoire de notre temps.

Même salle, 15h00 : Quelle économie pour la gratuité ? Revue TK-21.

DES ÉCRITS EN LIVE les 11, 12, 13 octobre

Participez à La revue La Passe in vivo : « Tristan Felix sera présente auSalon de la revue les 11, 12 & 13 octobre prochains. Elle élaborera, pour la deuxième fois, une revue en live, au gré des rencontres, des hasards, des expériences. Retrouvez-la sur son stand au fond de la Halle, ou hélez-la pendant ses déambulations dans les allées du salon. Vous pouvez feuilleter le précédent numéro édité en 2017. » Extrait du site d’Entrevues.

p2-3
Virginie Rochetti, Isabel Voisin et ? en Passe Sauvage

Et toujours quelques uns de mes textes extraits d’Un filet d’encre dans le dernier numéro d’Écrit(s) du Nord aux Éditions Henry

 

Revue La Passe : le retour in vivo

Une revue en temps réel

Tristan Felix sera présente au Salon de la revue les 11, 12 & 13 octobre prochains. Elle élaborera, pour la deuxième fois, une revue en live, au gré des rencontres, des hasards, des expériences. Retrouvez-la sur son stand au fond de la Halle, ou hélez-la pendant ses déambulations dans les allées du salon. Vous pouvez feuilleter le précédent numéro édité en 2017

 

Extrait du site d’ Entr’revues

 

RETROUVEZ LE NUMÉRO PRÉCÉDENT SUR LE SITE D’ ENT’REVUES, avec les contributions de : Guillaume Basquin, Hervé Borrel, Philippe Botta, Paul de Brancion, Angèle Casanova,Vania Chokrollahi, Paul Dalmas-Alfonsi, Aurore Dourthe, Claire Fajon, Françoise Favretto, Tristan Felix, Frédéric Fiolof, Xavier Frandon, Myrto Gondicas, Romain Joquel, François Lescun, Patrice Maltaverne, Antoine Moreau, Maurice Mourier, Pascaline Mourier-Casile, Hélène Parent, Denis Parmain, Anne Peslier, Virginie Rochetti, Alberto Todirica, Marc Verhaverbeke, Isabel Voisin, Gabriel Zimmerman, Marie Willaime, Robert Willaime.

Ecrit(s) du Nord 33-34

 

L’ÎLE aux Cygnes

— Allée Silence pas un cygne —

 

deux peintres

un couple d’amoureux

 

sur la rive — comment descendue? —

une “dame au petit chien”

 

un canard esseulé

sur le plissé de l’eau

 

en bord de proue

quelques touristes

 

lézardés

 

Nouvelle version de L’île aux Cygnes (portraiturée avant sa métamorphose en terrain de sport…) parue avec deux autres textes d’Un filet d’encre dans le dernier numéro de la revue Écrit(s) du Nord.

Passe sauvage 2017

 

p2-3
V. Rochetti, Isabel V. et ? en Passe Sauvage

Salon de la Revue 2017 : « Revue semestrielle fondée en 2003 par les poètes Philippe Blondeau et Tristan Felix, La Passe est en apnée depuis 2015. […] Impulsée par Tristan Felix cette fois, elle s’ensauvage en 2017 au Salon de la Revue n°27, offrant une expérience inédite de création improvisée en direct, sur une grande table tournante : en trois jours langues étrangères, imaginaires, calligraphies, poèmes, contre-poèmes, collages, dessins, proses, lettres, aphonismes, prières, portées musicales, palimpsestes – dont nous offrons quelques images en guise de preuve – ont donné jour à un premier recueil bigarré, polyphonique » Tristan Felix.

Recueil créé au Salon de la Revue 2017 à l’initiative de Tristan Felix

Avec les contributions de :

Guillaume Basquin, Hervé Borrel, Philippe Botta, Paul de Brancion, Angèle Casanova,Vania Chokrollahi, Paul Dalmas-Alfonsi, Aurore Dourthe, Claire Fajon, Françoise Favretto, Tristan Felix, Frédéric Fiolof, Xavier Frandon, Myrto Gondicas, Romain Joquel, François Lescun, Patrice Maltaverne, Antoine Moreau, Maurice Mourier, Pascaline Mourier-Casile, Hélène Parent, Denis Parmain, Anne Peslier, Virginie Rochetti, Alberto Todirica, Marc Verhaverbeke, Isabel Voisin, Gabriel Zimmerman, Marie Willaime, Robert Willaime.

L’expérience devrait être reconduite au prochain Salon de la Revue en 2019

Stations des morts : l’œil de MC San Juan

Le site de la revue À l’Index reprend la lecture de MC San Juan publiée également sur le le blog de celle-ci, Traces nomades, à propos du n°37 de la revue.

Sur Estaciones de los muertos, Invierno / Stations des morts, Hiver, voici ce qu’elle écrit :

Mais avec les poèmes d’Isabel Voisin, je reviens à l’espagnol.

Sombre sujet.

Estaciones de los Muertos / Stations des Morts, Invierno.

coplas peu orthodoxes 

« Enterrada viva me como

la tierra del cementerio

en el suelo olvidada’

 

« Vivante enterrée je mange

la terre du cimetière

sur le sol oubliée »

 

« la muerta me mira » / « la morte me regarde »

 

Sin raíces todo

se tambalea

y la tierra

se descompone

 

Sans racines tout

chancelle

et la terre

se décompose

.

Vois-tu Lucia

c’est maintenant mon tour de compter

pero José María

no bailaba

.

Questionnement sur le rapport avec la mort en soi de la mort de l’autre.

et pourtant la recherche de ce qui vit..

Ainsi elle « attrape »

« una transparencia un destello »… « une transparence une lueur »

(…)

« a veces / un canto de pájaro »… « parfois / un chant d’oiseau »

Méditation, ici, sur ce qui fait qu’on s’ancre à la terre malgré ce que la mort peut attirer de nous, parce qu’il y a en nous aussi l’attrait pour la lumière du vivant, des choses simples, comme le passage d’un oiseau. Et, c’est essentiel, aussi, chez Isabel Voisin, méditation sur l’enracinement dans nos langues, quand on pense dans un monde intérieur bilingue, même si on perd un peu ce bilinguisme, parfois. Cela nourrit sa conception de l’écriture, où elle fait se croiser l’espagnol et le français. Dans le « puits infini du miroir » … « pozo infinito del espejo », elle regarde un visage, des racines, des mots entrelacés, et la question de l’identité.

***

Merci à MC San Juan, très touchée de sa lecture. Petite précision malgré tout : je ne suis pas bilingue. J’ai découvert les coplas flamencas lors d’une première rédaction de ces textes en français alors que je m’initiais au baile flamenco. La rencontre avec cette poésie populaire a été une révélation quant à ce qu’il pouvait me rester d’une identité perdue, empreinte dans la langue à mon insu. L’apprentissage de l’espagnol est venu après, me permettant un travail de tri, de réorganisation et de réécriture du recueil en passant par une langue enfouie, cette langue qui aurait dû être ma langue maternelle, disparue dans l’immigration. L’exil finalement toujours se transmet.

Dans le cœur / une ombre / double espagnol —insaisissable— / Nous coupant en deux / entre ce que nous sommes —là maintenant— / et ce que nous ne serons / jamais plus

 

L’ombre des Ambassadeurs

Les Ambassadeurs devraient bientôt voir un jour de papier : comme dit Martial Verdier, à suivre… Sur des photographies de celui-ci, accompagnées des textes de Laurent Grisel, Sabine Macher, Phan Kim Dien, Lucien Suel, Isabel Voisin.

Un aperçu sonore et visuel des textes de Lucien Suel

A retrouver également sur le site d’icelui : http://academie23.blogspot.com/2010/08/lucien-suel-arnaud-mirland-en-concert_28.html

 

poèmes ratpiens en voyage

Chez PAQCAD, des poèmes ratpiens voyagent au gré des jardins et des livres de Xavier Frandon

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La première photographie m’évoque un autre poème ratpien que celui représenté

FILLES DU CALVAIRE

rose du ciel t’éclabousse

marches dorées pavés moussus de vert

petits caveaux de fleurs fanées de légumes rongés

jardins

saupoudrés de nos cendres

 

 

 

Le film « Salafistes » : fin d’une censure infondée.

Un entretien à lire dans l’hebdomadaire Marianne.

Le film « Salafistes » enfin visible par tous : une brèche dans le déni de l’islamisme

Après trois ans de procédure, le Conseil d’Etat vient d’annuler l’interdiction aux moins de 18 ans du film « Salafistes ». Un documentaire d’utilité publique qui n’avait jusqu’ici pas pu être visionné largement. Entretien avec son réalisateur François Margolin.

C’est une victoire pour la liberté d’expression. Après trois ans de procédure, le Conseil d’Etat vient d’annuler l’interdiction aux moins de 18 ans du film Salafistes décidée en 2016 par la ministre de la culture Fleur Pellerin, puis reprise ensuite par Audrey Azoulay durant son passage rue de Valois. Ce document réalisé malgré le danger, du Mali à l’Irak, l’Algérie, la Tunisie et la Mauritanie, par François Margolin et Lemine Ould Salem chez les militants et les chefs islamistes, n’avait donc pu être visionné par un large public.

Marianne : Votre document-vérité sur les salafistes, une plongée terrifiante dans la vie et la mort quotidiennes entre les amputations, les exécutions et les prêches, est enfin visible par tous les publics selon les termes de la décision du Conseil d’Etat. C’est une libération de la vérité ?

François Margolin : Bien sûr. J’espère qu’on en aura fini avec le déni et que le ministre de la culture s’en tiendra au jugement. Le rapporteur au Conseil d’Etat avait bien précisé qu’il s’agissait d’un film utile à montrer à la jeunesse et non d’un film à masquer en em

pêchant sa diffusion auprès des jeunes générations. Cette décision constitue à mes yeux une délivrance et me fait croire, si j’en doutais, dans la justice de notre pays.

Mais c’est aussi la fin d’une humiliation. Car les motifs invoqués pour interdire le film aux moins de 18 ans étaient infamants : l’œuvre était accusée de parti pris pro-djihadiste alors qu’avec mon co-réalisateur, Lemine Ould Salem, nous avons pris des risques considérables pour montrer de quelle barbarie étaient capable les salafistes, du discours

et du prêche à son application pratique. Cette accusation honteuse, c’est ce qui m’a le plus motivé au cours de ces trois années de procédure, un combat harassant et coûteux. Mais il était capital que le droit à l’information soit reconnu en France et nous avons eu, enfin, gain de cause.

« Les motifs invoqués pour interdire le films aux moins de 18 ans étaient infamants »

C’est un élément très important pour ce qui se fera par la suite. Il faut oser montrer ce que sont réellement le salafisme, le djihadisme et le terrorisme. Non, il ne s’agit pas de loups solitaires, d’échappés d’hôpitaux psychiatriques et de petits délinquants qui dérapent soudain. A chaque tragédie, on s’aperçoit que les premiers commentaires officiels, déclenchés comme par réflexe, se révèlent faux : les attentats, contre des individus, des institutions, ou des rassemblements de masse, ne sont pas le fruit d’une réaction impulsive. En réalité, tout cela est organisé, pensé. Les enquêteurs le savent très vite mais, actualité oblige, on n’en parle plus car on est passé à autre chose.

Marianne : Salafistes montre le réel, il le filme dans les bibliothèques où des cheikhs théorisent l’horreur en souriant, puis dans les rues où circulent les milices chargées d’appliquer une charia de sang. Mais il ne fallait surtout pas que ceci soit montré. C’est toute l’ampleur du déni qui se révélait donc à travers le sort fait à votre documentaire…

Fabriqué en Suisse: La montre slow vous rappelle de cesser de courir après les minutes.
La montre slow
François Margolin: C’est la conséquence logique de la politique adoptée par les différents gouvernements depuis une quinzaine d’années. Il s’agit, je le répète, de faire passer les assassins pour des individus isolés. Et si l’on peut marteler que cela « n’a rien à voir avec l’islam », selon la célèbre formule, c’est encore mieux. Je ne dis pas du reste qu’il s’agit d’une tendance majoritaire au sein de l’islam. Mais d’une tendance minoritaire, mortifère, contre laquelle se battent de nombreux musulmans. Cette tendance barbare a fait couler le sang de nos compatriotes mais cette réalité-là non plus, le discours ambiant du déni la repousse.

« Nos gouvernements successifs veulent faire passer les assassins pour des individus isolés »

Marianne : Comment et où a été diffusé votre film pendant ces trois années ?

François Margolin : Il a été diffusé dans de nombreux festivals à travers le monde et en prim

e time à la télévision tunisienne, en plein ramadan. En Irak aussi, et au Kurdistan ! Ce qui en dit long sur la volonté de certaines sociétés musulmanes de regarder le réel en face alors qu’ici, on multiplie les efforts et les procédures pour le voiler ! En février dernier, il est sorti au cinéma à New York et à Los Angeles, grâce à un distributeur américai

n enthousiasmé. Cela a suscité une presse considérable et, bien évidemment, personne n’a dit que le film devait être interdit ! Cela a juste été utile au distributeur qui a fait une affiche où était inscrit en lettres énormes : « Censored in France ! », « censuré en France »…

« On multiplie les efforts pour voiler le réel »

Marianne :Comment voyez-vous la carrière future de votre document, après la décision du conseil d’Etat ?

François Margolin :Je constate, hélas, que la carrière du film a été sabotée par cette interdiction absurde. Les quarante salles qui voulaient sortir le film se sont réduites à peau de chagrin : quatre salles – courageuses – à peine, au début, mais quatre salles pleines en permanence, à qui les préfets faisaient peur en invoquant la possibilité d’attentats. Une aberration : on ne pouvait à la fois nous traiter de promoteurs du djihadisme et imaginer que ces mêmes djihadistes iraient poser des bombes dans les salles où notre film passait !

« Les 40 salles qui voulaient sortir le film se sont réduites à peau de chagrin »

J’espère cependant que nous pourrons faire ce qui était prévu avant l’affaire et honorer les nombreuses demandes transmises par des professeurs et des animateurs de banlieue. Ils avaient vu le film, et pensaient qu’organiser des projections suivies de débats, dans leurs établissements ou leurs quartiers, était la meilleure façon, pour eux, d’aborder la question du salafisme et de lutter contre la fascination que peuvent exercer des vidéos, visibles en toute liberté sur Internet, sur certains jeunes gens. Salafistes apportait plus au débat que de doctes professeurs de sciences politiques en costume cravate – je n’ai rien contre eux ! – qui

commentent, d’ordinaire, toute image sur le salafisme. Bref, le contraire exactement de ce qu’avait déclaré notre ministre de l’époque, Fleur Pellerin : elle s’était même fendue d’un communiqué pour nous expliquer comment nous aurions dû faire le film !

« Salafistes apportait plus au débat que de doctes professeurs »

J’espère aussi, bien sûr, que les chaînes de télévision qui avaient financé le film auront le courage de le diffuser, l’interdiction étant levée, fût-ce après 22 heures, et peut-être suivi d’un débat, co

mme à la télévision tunisienne. Je crois que le travail que nous avons fait est essentiel pour la France, pour cette République que nous aimons tant. Il faut prendre les citoyens pour des gens intelligents. Quel que soit l’endroit où ils habitent, et même s’ils n’ont que treize ou quatorze ans, car c’est à cet âge que la pensée se construit.

 
 

 

 
 
A sa sortie en 2016, les rares salles qui osaient programmer ce documentaire édifiant avaient placardé  un redoutable avertissement sur leurs devantures :
 
avertissement
 
J’avais le sentiment, en franchissant la porte de la petite salle, de commettre un acte interdit, voire dangereux ou même criminel. Sans doute, l’affiche montrant un touareg fumant une cigarette (acte interdit par les salafistes), la musique constante du film (musique également interdite), la dédicace finale aux victimes de Charlie Hebdo, le fait même que ce documentaire avait constitué la matière première du film « Timbuktu », avaient dû échapper aux censeurs. Le film était en réalité on ne peut plus clair sur ses objectifs : montrer comment se répand cette idéologie liberticide et meurtrière et quels en sont les acteurs.  Isabel V.

Le Poets’ Band aux Blondes Ogresses

C’était au mois de juin 2018 au théâtre des Blondes Ogresses de Montmartre. Les deux textes de ce film (Isabel Voisin / Tristan Felix) sont issus du hors-série de la revue La Passe dont ce fut le dernier numéro : « Le poète existe-t-il ? ».

Textes et lectures Isabel Voisin Tristan Felix

Musique Philippe Botta

Image/Montage nicAmy

Estaciones de los muertos / Stations des morts

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Extraits de ces coplas peu orthodoxes écrites en deux langues à l’ombre du cante jondo :

 

Enterrada viva me como

la tierra del cementerio

en el suelo olvidada

 

Vivante enterrée je mange

la terre du cimetière

sur le sol oublié

***

Carátula

la muerta me mira

frasco de cianuro / contra rostro helado

vela

en el borde del altar

 

Première de couverture

la morte me regarde

flacon de cyanure / contre visage glacé

bougie

sur le bord de l’autel

***

¿Por qué así te deslizas en los objetos?

Tu cara óvalo de mi lámpara

tus rizos molduras heladas

tu silueta chimenea

pozo infinito del espejo

en el que en vano te busco

 

¿Pourquoi te glisses-tu ainsi dans les objets?

Ton visage ovale de ma lampe

tes boucles moulures glacées

ta silhouette cheminée

puits infini du miroir

dans lequel en vain je te cherche

 

Trois textes parmi les 14 parus dans le n°37 de la revue À L’Index   sous le titre Estaciones de los Muertos / Stations des Morts -fragmentos / extraits-, « Invierno / Hiver ».

A L’INDEX N°37 est paru

La revue A L’index publie dans ce numéro 37 la première section de Estaciones de los muertos / Stations des morts, « Invierno/Hiver », 14 coplas peu orthodoxes en dos idiomas.

Merci à Philippe Botta, Tristan Felix, Anne-Bénédicte Henry, Fermin et Rafaël Monreal, et bien sûr Jean-Claude Tardif, qui m’offrent un précieux soutien dans cette délicate épopée…

REVUE A L’INDEX

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à commander à revue.alindex@free.fr ou à l’adresse de la revue :

Revue A L’INDEX
Jean-Claude TARDIF
11, rue de Stade
76133 Epouville

Ecrit(s) du Nord 33-34

VIENT DE PARAÎTRE

où l’on trouvera trois textes issus d’Un filet d’encre.

 

article image ÉCRITS(S) DU NORD 33-34

Collectif sous la direction de Jean Le Boël

couverture : Isabelle Clement

Sommaire :

Au lecteur, par Jean Le Boël

POÈMES

Sabine Alicic, Stéphane Amiot, Magali André-Soulié, Olivier Bentajou, Éric Bouchéty, Léon Bralda, Sophie Brassart, Daniel Brochard, Claire Ceira, Élisa Coste, Gérard Dhesse, Raymond Farina, Marc Fontana, Sylvie Gares, Éric Godichaud, Danielle Helme, Miloud Keddar, Gabriel Kopp, Marie-Laure Le Berre, Patrick Le Divenah, Marilyse Leroux, Christophe Lévis, Hervé Martin, Marcel Migozzi, Damien Mikolaczyk, Ronan Morin, Damien Paisant, Aurélien Perret, Joëlle Pétillot, Christiane Prévost, Marie-Hélène Prouteau, Isabelle Raviolo, Clara Regy, Pierre Rosin, Aline Shem Tov, Line Szöllösi, Marjorie Tixier, Isabel Voisin, Marie Tavera, Cédric Zampini

ÉCRIRE ET LIRE DE LA POÉSIE

Georges Rose

RÉCITS, NOUVELLES

Martin Cadeau, Jean Châtard, Dominique Cornet, Éleusis, Florence Issac, Nicolas Jaen, Christian Jordy, Cécile Prost-Romand, Jean-Marc Proust, Georges Rose, Nicolas Rouzet.

A commander sur le site de la revue http://www.editionshenry.co/index.php?id_article=531

Poets’ Band en vendanges

Projection-lecture-performance-musique,  Off Fête des Vendanges, mercredi 10 octobre à partir de 16h00, au Théâtre des Blondes Ogresses, 28 rue Etex, 75018, métro Guy Moquet.

avec
Philippe Botta, saxophones, flûtes, composition
Paul Dalmas-Alfonsi, ethnologue, poète, traducteur
Tristan Felix, clown trash, dessinatrice, poétesse, revuiste
Alain Marc, écrivain, essayiste, poète
Isabel Voisin, poétesse

sur des images de Nicamy, videaste

Affiche Poetsband Paix

Poets’ Band samedi 16 juin à 19h00

Le Poets’ Band (autrefois Melting Poets) revient pour une seconde représentation au théâtre des Blondes Ogresses samedi 16 juin à 19h00, avec de nouveaux invités.

Poets'Band ogresses juin 2018-3-1

Blondes Ogresses, 28 rue Etex, 75018 Paris, Métro Guy Moquet ou Bus 31. Réservations sur Billetreduc :  http://www.billetreduc.com/212142/evt.htm Participation au chapeau

Printemps des poètes

PHILIPPE BOTTA, saxophones, flûtes, composition. Après avoir débuté dans le rock alternatif, apprentissage du jazz au sein de petites formations et grands orchestres. Parallèlement il s’ouvre aux musiques latino-americaines,  tournées et enregistrements aux Antilles et en Amérique du Nord. A partir des années 90, l’exploration continue autour des musiques issues du bassin méditerranéen. Actuellement membre du trio Hradcany (avec Serge Adam et David Venitucci) qui s’inspire des musiques issues des Balkans en réservant toujours une part importante à l’improvisation. Dernier cd : Y’ocam, Musea records, Believe, novembre 2017. (http://www.quoideneufdocteur.fr/catalogue) https://www.facebook.com/philippe.botta.75

PAUL DALMAS-ALFONSI, natif de l’Ampugnani, est ethnologue, traducteur, poète. Auteur de Pruverbii è detti corsi (Rivages, 1984, rééd. 2004), de La Corse de Francesca Maria (Payot 1995), et de Contes corses aux éditions du Petit Pavé (2012), chez Elytis (2013) et dernier en date, Le Périple de deux captifs, un conte corse, aux Éditions Flies France(2016). Nombreuses publications en revue également, dont La Passe. http://racines-corses.fr/art-et-culture/paul-dalmas-alfonsi-publications/

TRISTAN FELIX, poète et artiste polyphrène et polymorphe, elle chronique, a publié en vers et en prose une quinzaine de recueils, a codirigé avec P. Blondeau La Passe, une revue des langues poétiques; écrit dans de nombreuses revues. Dessinatrice, photographe, marionnettiste (Le Petit Théâtre des Pendus) et clown trash (Gove de Crustace), elle jongle avec ses langues imaginaires. En 2008, elle cofonde L’Usine à Muses, pour la promotion des arts vifs et de la poésie, et fabrique des films avec nicAmy. Son univers est onirique et fantastique, entre théâtre de rue intérieure, cabinet de curiosités animales et cirque poétique. http://www.tristanfelix.fr/

ALAIN MARC, poète, écrivain et essayiste français né en 1959. Son écriture aborde tour à tour la poésie contemporaine, la poésie sociale, la poésie en regard d’un plasticien, l’essai et la nouvelle. Nombreuses publications, livres sonores, livres d’artistes – derniers en date : Le Grand cycle de la vie ou l’odyssée humaine (poésies sonores enregistrées et composées par Laurent Maza en 2014), Poésies non hallucinées avec des œuvres de Christian Jaccard, Éditions du Petit Véhicule, 2017 -. Contributions à moult revues, lectures publiques et performances. http://alainmarcecriture.free.fr/

MAURICE MOURIER, romancier, poète, critique de cinéma (sous le pseudonyme de Michel Mesnil à la revue Esprit), essayiste, actuellement membre des Comités de rédaction des revues Diasporiques et La Nouvelle Quinzaine littéraire, et contributeur régulier à La Quinzaine littéraire de Maurice Nadeau, depuis 1994). Principales publications sous le nom de Maurice Mourier : Le Miroir mité, roman, Gallimard, 1972, Godilande ou Journal d’un mort, Gallimard, 1974, Parcs de mémoire, roman, Denoël, 1985, Comment vivre avec l’image, Nouvelle Encyclopédie Diderot, directeur de l’ouvrage et contributeur, PUF, 1989, Les Nuits de Narra, EST-Samuel Tastet, 2006, Ajoupa-Bouillon, EST-Samuel Tastet, 2009, On se sent moins jeune par temps pluvieux, recueil de poèmes, Editions Caractères, 2009, L’ivre de bords, Editions Caractères, 2013, Par une forêt obscure, Editions de l’Ogre.

PASCALINE MOURIER-CASILE est une universitaire spécialiste de la littérature du XIXe et du XXe, et en particulier du surréalisme. Elle est aussi enseignante, critique littéraire et artiste peintre. Dernières publications : La fente d’eau, récit poétique édité par Maurice Nadeau, 2011 ; aquarelles pour Le Léopard étoilé, de François Lescun, Editions Caractères, 2017. Oeuvres plastiques

ANNE PESLIER, poète, membre actif de l’association Un oiseau sur l’épaule : poésie à Laval, fait également partie de L’Usine à Muses cofondée par Tristan Felix. Elle est l’auteur de Lettre à Louise Labé aux éditions Pré≠carré et de L’écaille du serpent aux éditions Wigwam. Nombreuses publications dans les revues Arpa, Contre-allée, Diérèse, La Passe, Les Cahiers de Tinbad, L’Intranquille, etc.

ISABEL VOISIN, poète, contributions à plusieurs ouvrages collectifs (Catalogue du Mois off de la photographie à Paris ; recueil photographique de Martial Verdier, Les Ambassadeurs, anthologie aux éditions de la SIÉFÉGP), publications dans les revues Cairns, Décharge, D’Ici-là, La Passe, Le Pan poétique des muses, L’Intranquille, Traction brabant, etc. https://isabelvoisin.wordpress.com/

HRADCANY 01 et 02 juin 2018 à 20h00

SERGE ADAM, PHILIPPE BOTTA, DAVID VENITUCCI

à l’Annexe du Train de vie, 95 avenue du Dr Rosenfeld à Romainville (93)

Entrée libre

Serge Adam, Philippe Botta, David Venitucci sont passionnés, fascinés par les musiques balkaniques. Ils s’en inspirent dans leur trio… d’experts ! Culture jazz décembre 17
autour de musiques originales inspirées très ouvertement du bassin musical s’étendant des Balkans à la Turquie. Voici quinze ans qu’ils en explorent les ressources et qu’ils perfectionnent cette façon de se les approprier et de les ouvrir à ce métier d’arrangeur et d’improvisateur…Jazzmagazine **** Février 2018 François Marinot
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dans le final de l’album, HEJ composition de huit minutes (ney persan) prend sa source dans des musiques traditionnelles anciennes, lyriques et spirituelles au pouvoir chamanique magique et plein de profondeur. C’est ce que vous, les Français, avez fait! Jazzport Janvier 2018 Jan Hocek
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Philip Roth (1933-2018) : Contrevie — DIACRITIK

Philip Roth n’aura donc jamais le Nobel… Quelle importance ? Il est, à jamais l’un des plus grands écrivains américains, toutes époques confondues. Dans Manhattan People, Christopher Bollen écrit que la mort raconte « la vie à l’envers », la « biographie du défunt » se muant en « en quête acharnée pour tenter de comprendre ». Dans le cas de […]

via Philip Roth (1933-2018) : Contrevie — DIACRITIK

Des mots une voix

L’émission Des mots, une voix recevra sur Radio Libertaire (89.4 FM et sur le site de la radio) le dimanche 15 avril de 15 h 30 à 17 h Frédéric Ciriez pour Bettie Book (Verticales) et Cyrille Latour pour Car l’amour existe (L’Amourier). Au micro : Thierry Clair-Victor ; à la réalisation : Erwan Charton

Tristan felix à la galerie HCE

Peau-Cession

[…] Ce qui tient l’ensemble est un gueuloir de mots et d’images, entre foire et salon, un panorama grandiose éclaté en saynètes discordantes, pleines de nuances et de subtilité, entre sauvage et magie, fantastique, cru et terrifiant, une exploration baguenaudante des travers du langage. Jöelle Busca (pour les éd. Venus d’Ailleurs)

Du 06 au 30 mars exposition poétique

Un de mes textes est exposé à l’occasion d’une proposition inédite des Itinéraires poétiques de SQY

« Derrière ce titre un rien provocateur – Bouge ton corps ! -ou « de publicité de cul de bus » ainsi que l’a défini une poète, se dévoilent des écritures de femmes d’aujourd’hui, poètes, pour dire le corps en mouvement, qu’il danse, marche, parle, s’envole, nage, ou grimpe aux arbres. » Une exposition proposée dans le cadre du Temps des Femmes et du 20e printemps de poètes.

Du 6 au 30 mars
Guyancourt – Maison de quartier Théodore-Monod
Place Pierre Bérégovoy, 78280 Guyancourt
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Making Memories : Vana Gierig & friends

Jazz

« Partenaire convoité et sollicité par les plus grands, très présent sur la scène new-yorkaise et un peu partout dans le monde, Vana Gierig, pianiste, compositeur et producteur américain né en Allemagne partage sa vie entre New York et le Japon.
Pour son dernier album, Making Memories, Vana invite Paquito D’Rivera et nous offre une musique lumineuse, laissant transparaitre ses influences brésiliennes, orientales ou africaines.
A l’occasion de cette soirée exceptionnelle à la Marbrerie, Vana réunira autour de lui des musiciens de tous horizons, interprètes renommés et complices de plusieurs de ses aventures musicales.
Nouvelles couleurs, nouveaux arrangements pour un Making Memories revisité, faisant la part belle aux rencontres éclectiques et à l’art de l’improvisation. » Julia

Vana Gierig : piano, composition, direction musicale
Idriss Agnel : percuterie, oudou, zarb, cajón, chant
Romain Lecuyer : contrebasse
Avec :
Shinobu Honda : chant
Henri Agnel : oud, cistre
Philippe Botta : saxophones, flûte, ney
Cyril Garac : violon
Victor Villena : bandonéon

www.vanamusic.com

Tarifs : 8€ en prévente // 10€ sur place sur le site de La Marbrerie

Jeudi 21 décembre Lecture

Je lirai le 21 décembre quelques inédits avec Philippe Botta (saxophones, flûtes) dans le cadre de lectures des auteurs de l’Atelier de l’agneau et de L’intranquille, au Café restaurant LE PALAIS (en face de la mutualité, 16 rue Monge, Paris 5° métro Cardinal Lemoine), à partir de 19h30.

AVEC
LUCIE PEILLER
ALDO QURESHI
VALÉRIE POUSSARD
ISABEL VOISIN ET AUX SAXOS ET AUX FLUTES : PHILIPPE BOTTA
JEAN LUC LAVRILLE
LOUIS MICHEL DE VAULCHIER : lectures et performance de lecture dessinée
et d’autres auteurs surprises

Un poète mort ou vif !

Ce 25 novembre à la Halle Saint-Pierre, Les Melting poets se sont donc (re)trouvés pour tenter d’attraper une figure de poète – mort ou vif – dans leurs filets de mots ou de notes : tout le monde était là, y compris l’inattendu… Nous avons reçu Le poète recomposé (d’Anne Peslier), le poète-bitume (d’Isabel Voisin), Le poète à bosse (de Tristan Felix) ; entendu Du dedans de ma mort (de Tristan Felix) ; assisté aux Métamorphoses du poète en lui-même (de Paul Dalmas-Alfonsi sur 4 photographies de Tristan Felix). Alain Marc est ensuite parti à sa recherche en picard avec Y es-ti ? ouvrant la voie (ou la voix comme on voudra) à un élargissement du paysage, questionnant une langue-racine, une langue-mère ou plus précisément son ombre, ses ombres, la mère elle-même et même le père, dans Tu quémandes manman et Tu rviendras ppa (entendre aussi « pas… »). Les fantômes ibères d’Isabel Voisin l’ont rejoint dans cette quête avec Idioma perdido / Langue perdue, Extranjeras / Etrangères (Textes bilingues dits en duo avec Tristan Felix) et ¿Quien sabe? / Qui sait ?, (traduit en langue imaginaire par Tristan Felix et dit en français par Anne Peslier), suivis de près par les spectres corses d’une Déploration recueillie, transmise en corse et traduite en français par Paul Dalmas-Alfonsi (accompagné de Tristan Felix, Anne Peslier, Isabel Voisin) et d’un amour d’antan de Ristori, Rivecu a nostra ghjuventù  (traduit également par Paul Dalmas-alfonsi et énoncé par lui-même en corse et par Alain Marc en français). Enfin cette joyeuse danse macabre, mise en musique par Philippe Botta (saxophones, flûtes, ney) et ponctuée par le saxophone, le chant et les masques de Tristan Felix, s’est conclue sur la lecture par Alain Marc, Paul Dalmas-Alfonsi et Isabel Voisin d’un texte prémonitoire de Jean-Louis Rambour annonçant l’imminence du bonheur sur Terre Quand [enfin !] les poètes auront disparu.[1]

Isabel V.

[1] Prémonition plus que pertinente, puisque notre régisseur Nicamy a ensuite projeté des clichés de fossiles de poètes que Tristan Felix a effectivement retrouvés sur les arbres.

OÙ RETROUVER CES DIFFÉRENTS TEXTES ?

-Le poète recomposé, Le poète-bitume, Le poète à bosse, Du dedans de ma mort, Métamorphoses du poète en lui-même, Quand les poètes auront disparu ainsi que les photographies de Tristan Felix in Le poète existe-t-il ? Spécial et dernier Hors-Série de La Passe, à commander à  tristanfelix@wanadoo.fr

-Y es-ti ? et Tu rviendras ppa dans les numéros 19 et 20 de la revue la Passe (même lien que ci-dessus).

-Tu quémandes manman en video sur le site de l’auteur :

http://alainmarcecriture.free.fr/poemespicardrevues.htm#tuquemandes

-Idioma perdido / Langue perdue et Extranjeras / Etrangères in la revue Cairns n°21, à commander à Patrick Joquel, Editions de la Pointe Sarène, 5 traverse de l’orée du bois, 06370 Mouans-Sartoux. http://www.patrick-joquel.com/editions/cairns-revue/ (¿Quien sabe? / Qui sait ? inédit)

-Déploration corse en ligne in la revue Persée, « Vôceru et récit », article de Paul Dalmas-Alfonsi http://www.persee.fr/doc/casla_1283-3878_2013_num_13_1_1123

– Rivecu a nostra ghjuventù, in Dà a ripa ventosa, Ghjuvan Petru Ristori, Editions Sammarcelli, 2005.

MUSIQUE !

On pourra réécouter Philippe Botta dans Y’ocam, le dernier disque du groupe  Hradčany qu’il a cofondé avec Serge Adam et Davi Venitucci, à commander ici http://www.quoideneufdocteur.fr/catalogue/nouveaute.html

SITES DES PROTAGONISTES

Paul Dalmas-Alfonsi, http://racines-corses.fr/art-et-culture/paul-dalmas-alfonsi-publications/

Tristan Felix, http://www.tristanfelix.fr/

Alain Marc, http://alainmarcecriture.free.fr/

Isabel Voisin, https://isabelvoisin.wordpress.com/

Philippe Botta, https://www.facebook.com/philippe.botta.75

Nicamy, ses films ici : https://vimeo.com/nicamy

 

Les melting poets à la Halle St-Pierre

Les Mellting poets sont un collectif né de la rencontre entre une revue – La Passe -, un musicien – Philippe Botta – et des poètes – Paul Dalmas-Alfonsi, Tristan Felix, Alain Marc, Anne Peslier, Isabel Voisin – soucieux de faire sonner et résonner d’autres langages que le bruissement du vers ordinaire.

Dans cette première création, Les Melting poets tentent d’apporter des réponses à la question du dernier hors série de La Passe  – Le poète existe-t-il ? » –  en interrogeant et métissant leurs différentes langues : corse, espagnol, français, picard, langue imaginaire, musique…¿Quien sabe?

Melting poets 25 nov 2017
Affiche de T.Felix

http://www.hallesaintpierre.org/2017/11/08/les-melting-poets/

 

Hradcany au Connétable

 

Hradcany fête son4e album : Y’OCAM les lundi 06, 13 et 20 novembre à 22h00 au Connétable (55 rue des Archives, 75003 Paris). Vendredi 17 novembre à 19h30, auditorium du conservatoire de Romainville (93).

Nouveautés CD sortie/release 17/11/2017

Certaines musiques sont faites pour la danse, vous donnent irrésistiblement des fourmis dans les jambes et vous lèvent de votre chaise. Celle de Hradcany fait bien plus : non seulement une musique à danser, mais une musique qui danse ! Un rythme qui se dédouble pendant quelques secondes, un ornement léger qui vient fleurir une fin de phrase et aussitôt se font entendre un entrechat, un saut, un tournoiement…
Du nord des Carpathes jusqu’à la Turquie, une foule de cultures musicales différentes se frôlent, s’influencent, se tournent autour… C’est à ces sources diverses que viennent s’abreuver Serge Adam, David Venitucci et Philippe Botta. Depuis quinze ans, ces trois-là réinventent ces traditions, composent en se souvenant de l’une ou de l’autre, parcourent en s’émerveillant ce croissant qui s’étend de l’Europe de l’Est aux terres ottomanes. Leur musique est donc infiniment diverse.
La couleur parfois est plus orientale, lorsque Philippe Botta abandonne ses saxophones au profit du ney, lorsque les intervalles sont un peu moins tempérés, lorsque le trio invite le daf de Francois Verly.

Ou parfois elle est plus balkanique, elle enchaine des pas asymétriques, superpose des fragments mélodiques qui se répondent d’un étage à l’autre, d’un instrument à l’autre.
La trompette ou l’accordéon assurent en alternance les basses rythmiques de l’édifice, et chacun à son tour s’envole dans un chorus virevoltant. Mais malgré la personnalité et la virtuosité des instrumentistes, c’est le son d’ensemble qu’on retient le plus : cet alliage unique et chaud, ces trois souffles qui se tressent et s’entremêlent pour donner ce bouquet qu’on reconnait.
Et quelle joie d’entrer si facilement dans un univers si compliqué ! Les changements de mesure, les tricotages virtuoses, les jongleries sonores se succèdent… et jamais on ne sent l’effort ! Cette musique si difficile à jouer se donne sans réticence et sans retenue : on y entre avec un plaisir simple et délicieux.

Yvan Amar (09-2017)

http://quoideneufdocteur.fr/catalogue/label.htm